La nuit passa vite, et au petit matin les trois hobbits se réveillèrent seuls, les elfes étaient parti sans un bruit, leur laissant juste quelques bénéfiques vivres. Il ne mirent que peu de temps à reprendre la route, en coupant à travers champs, bois et buissons. Et ce malgré la difficulté de la campagne environnante, ici le relief était escarpé, parsemé de petites ravines et habillé de ronces et autre buissons bien trop touffus.

Malgré tout ça les hobbits parvenaient encore à avancer, lentement certes mais ils tenaient bon leur cap et se dirigeaient droit vers l’est, sans même l’intention de s’arrêter à Castelbois, ni encore moins à Stock, et cela peinât Pippin qui comptais bien aller goûter à la meilleure bière du Quartier Est à l’auberge de la Perche Dorée.

Il virent une nouvelle fois la silhouette d’un des cavaliers noirs, juché haut sur une colline qu’ils venaient de dévaler. Cela hâta leur pas, et vite ils atteignirent une forêt dense, plus de ravine ou de ronce, mais des arbres serrés. Et au milieu de ce bois, un cri perçant, comme un sifflement fendit le silence, suivit très vite d’un second cri semblable, comme une réponse. Ni d’oiseaux, ni d’hobbits, nos trois compères le savait, c’était là encore les cavaliers noirs. Le bois leur offrait encore un certain abris, mais ils devraient bientôt le quitter.

La rive est de la rivière, le bac de Chateaubouc, en face le Maresque et la Haricotière, plus haut le pont aux Arbalètes

Sortis du bois, les trois hobbits purent très vite se repérer, l’autre coté du Brandevin était déjà à portée de vue. Mais les champs devant eux n’offraient plus aucune caches, et ils se sentaient tout trois poursuivis par les cavaliers noirs. Il traversèrent donc ces champs avec hâte, ils voyaient le paysage changer, de moins en moins sauvage, et de plus en plus rassurant. Très vite ils atteignirent la Haricotière, la ferme du vieux Père Magotte. Et leur passage ne passa pas inaperçu, les trois chiens du vieux gardaient les terres férocement et sans relâche.

Heureusement le Père Magotte avait en sympathie le jeune Pippin, qui s’il faut le rappeler est du coin. Aussi il les invita à boire un verre, et au terme de quelques bavardages leur raconta ce qui s’était passé ici même quelques heures plus tôt.

Un “noireaud”, comme il l’avait dénommé, était venu lui poser quelques questions raconta le Père Magotte. Il cherchait un Sacquet, et avec insistance il reposa la question plusieurs fois, proposa même de l’or en récompense. Mais le Père Magotte ne se démonta pas, il renvoya sèchement la sombre figure, avec comme réponse d’aller chercher du coté d’Hobbitbourg. Mais le cavalier ne fût pas satisfait, il savait déjà qu’un Sacquet avait quitté Hobbitbourg et se trouvait dorénavant dans la région.

Frodon craignait maintenant le peu de route qui le séparait encore du bac de Chateaubouc, il devra en passer par là si il veut quitter la Comté.

Puis les bavardages reprirent, et l’après midi toucha à sa fin. Magotte lança une invitation à manger, hésitant Frodon fini par accepté. Magotte leur ayant aussi proposé de les mener jusqu’au bac et en charrette. Cela soulageât les deux autres voyageurs bien content d’avoir un véritable repas, de fermier qui plus est, riche et bien consistant comme il le faut.

Le repas fini, la nuit était arrivée. Le Père Magotte aidé de ses deux fils attela sa charrette à deux forts poneys. Nos trois hobbits montèrent et tout les quatre ils prirent aussitôt la route du bac.Le trajet fût lent et monotone, mais la charrette arriva au bac sans avoir rien vu, un épais brouillard s’étant levé sur le coin.

C’est alors qu’ils s’apprêtèrent tous à mettre pied à terre qu’un bruit de sabot se fît entendre. Frodon resta caché au fond de la charrette sous des couvertures, les trois autre mené par le Père Magotte prirent les devants, et le vieux héla le cavalier dont on ne distinguait qu’une forme flou dans le brouillard. “Que voulez vous !”, “Où allez vous !” lança t’il résolu.

“Je cherche M. Sacquet, l’avez vous vu ?” répondit une voix. C’était là la voix de Merry Brandebouc, et cela étonna tout le monde. Frodon se dévoila aussi sec. Et accueilli son ami rassuré. Le Père Magotte ne tarda pas à dire au-revoir. Et avant de repartir donna un panier de champignons à Frodon et ses amis. De leur coté Frodon, Sam, Pippin et maintenant Merry ne tardèrent pas non plus à embarquer sur le bac pour traverser le Brandevin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mesure anti-Bot (réservées aux utilisateurs non inscrit sur le site) : *