Les neufs compagnons passèrent la nuit au sommet d’une colline. Le vent portait à leurs oreilles les hurlements de nombreux loups partis à la chasse. Et si leur envie était de récupérer après leur ascension avortée du Caradhras, les bêtes sauvages n’avait aucunement l’intention de leur laisser une nuit tranquille. Les premiers loups furent mis en fuite par une flèche de Legolas qui alla transpercer le coup du plus téméraire d’entre eux.
Mais plus tard dans la nuit ils se tinrent dos à dos autour du feu qu’ils avaient allumé. Car les loups avaient laissés leur place à une armée de ouargues, plus forts et plus féroces ils avaient encerclé la colline en silence et lancèrent l’attaque de toutes parts. Les épées tranchèrent plusieurs têtes, et la hache ne fût pas en reste. Quant au flèches elles aussi furent bien employées. Gandalf embrasa d’une incantation la couronne d’arbre qui se trouvait en haut de la colline, éclairant la nuit et dévoilant chaque ouargue. Et l’armée de bêtes fût dispercée sans difficulté.
Le lendemain, la communauté pris la route du sud est, en direction des portes de la Moria. Ils marchèrent à travers la Houssaye tout du long de la journée pour arriver enfin à ce qu’il restait de la puissante Sirannon, la rivière de la Porte, qui dévalait rapidement des contreforts des Monts Brumeux. Et au soleil couchant ils découvrirent enfin pourquoi la rivière ne coulait plus.
La Sirannon avait été obstruée et un grand lac s’était formé au pied de la paroi abrupte où se trouvait la porte occidentale de la Moria. L’eau du lac était sombre et morne, mais laissa une étrange sentiment d’inquiétude à la communauté. Les Murs de la Moria était là de l’autre coté du lac, aussi la communauté entama son contournement.
Gandalf s’arrêta entre deux houx plus grand et plus fort que tout ceux qui avaient été croisés jusque là. Là la compagnie déchargea Bill, le fidèle poney qui n’avait pas failli jusque là ne pouvait pas traverser la Moria, bien trop escarpée. Aussi pendant que tous triaient le chargement, laissant de coté les vêtements chauds, ne se chargeant que de l’utile, Gandalf lui observait la paroi. Il fallait encore trouver la porte car elle demeurait cachée. Puis il remarqua un espace lisse sur lequel il passa la main.
Sur ce geste, des lignes apparurent brillante et lumineuse, entrelacées, toute en courbes. Elles dessinait sur la paroi une grande porte, encadrée par deux piliers, et au sommet un arc avec des inscriptions elfiques. Au centre l’emblème de Durin, l’enclume et les sept étoiles, associée à l’emblème de la Maison de Fëanor.
Les Portes de Durïn, Seigneur de la Moria. Parlez, ami, et entrez.
Moi, Narvi, je les ai faites. Celebrimbor de Houssaye a gravé ces signes.
Si les portes avaient été trouvées, elles n’en demeuraient pas moins closes. Et le mot de passe qui devait en commander l’ouverture était inconnu de tous, y compris de Gandalf. La nuit s’avançait et tous commencèrent à s’impatienter. Boromir se demandait pourquoi le magicien les avaient mené dans cette impasse. Gandalf s’évertuant à demander le calme autour de lui, s’essayant à tout une panoplie de mots et d’incantation, dans toutes les langues usitées à l’époque, demeurait dans l’échec.
Le hurlement lugubre des loups revint, et le temps était compté avant qu’ils n’atteignent à leur tour les portes. Puis Gandalf s’écria, il riait d’avoir trouver la réponse à l’énigme. Et d’une voix claire prononça le mot clé “Mellon“, qui veut dire “ami” dans la langue des elfes. La porte s’ouvrit, les deux battants s’écartant l’un de l’autre silencieusement, sans le moindre grincement ni à-coups.
Au moment même où la porte fût complètement ouverte, et alors que Gandalf mît le premier pied sur la première marche de l’escalier derrière, plusieurs choses se passa. Bill poussa un hennissement de terreur tourna bride et fuit au galop et Sam parti à ses trousses. Frodon lui fût saisi à la cheville et tomba dans un cri, Sam s’en retourna alors porter secours à son maître, tandis que les autres, se retournant eux aussi virent l’eau du lac bouillonner.
Un long tentacule s’était agrippé au pied de Frodon, et alors que Sam le tailladai de son couteau, une vingtaine d’autre bras jaillirent hors de l’eau avec une puanteur indescriptible. Gandalf revenant d’un bon releva Frodon et Sam, et rompît l’horreur qui avait figé là tout le monde.
Frodon avait tout juste mis le pied sur la première marche quand les nombreux tentacules franchirent la rive et se mirent à tâtonner l’entrée. Gandalf cherchant à refermer la porte de l’intérieur, les bras saisirent alors les deux battants de la porte et avec une force inouïe les décrochèrent de leur gonds dans un fracat retentissant sur la roche.
Tout s’écroula, et la communauté se retrouvait là dans les ténèbres avec une seule sortie possible, à l’autre bout de Khazad Dum.