Je suis né il y’a longtemps, dans la région que l’on nomme Hauts-du-Nord. Je suis de ceux dont la famille est restée après la chute du royaume d’Arnor. Un de ces descendants, destiné à une vie plus longue que celle du commun des Hommes. J’ai donc grandi dans ce royaume déchu, dans ces ruines sinistres, seules traces de l’histoire de mon peuple, dans ces vestiges remplis d’histoires, d’énigmes comme de réponses. Dans cette nature verte où l’animal est roi, où lorsque l’hiver vient le froid fait des ravages. Mais je suis aussi né sous une bannière particulière. Sous un nom qui est peu commun. Dans cette famille nommée Valdarion, dont le symbole est un V transpercé verticalement en son milieu par une épée.
Ma vie fut donc aisée, mes parents possédaient de quoi faire mon bonheur, ma famille était grande dans le Nord comme dans le Sud dans le royaume du Gondor. Beaucoup de cousins, d’oncles de tantes, ici comme ailleurs, dans des régions proches comme l’Evendim, ou lointaines comme la baie du Belfalas.
De par ce nom j’avais donc une certaine notoriété auprès de certains hommes du pays. Je fut alors entraîné et éduqué comme tout bon Valdarion à l’art des lettres, des chants et de la musique qui m’ennuyaient particulièrement, tandis que l’apprentissage du tir à l’arc et du combat à deux armes me passionnait chaque jour de plus en plus. Mon enfance fut tranquille auprès des moins, les jours et les nuits s’écoulaient comme le fleuve dans mer. J’eus de nombreux frères et sœurs, de neveux et de nièces. La famille s’agrandissait au fur et à mesure du temps, et en même temps l’on vieillit. Mon existence elle, fut peuplée d’aventures, j’ai longtemps voyagé dans les contrées de la Terre du Milieu, à la recherche d’histoires à raconter à ma descendance.
Oh il y’a tellement à dire maintenant.
Je pourrai commencer par le premier loup que j’ai tué, accompagné de mon père, ou alors mes aventures dans l’Enedwaith, ou bien là fois où j’ai rencontré Rosaline, la jeune lavandière du Pays de Bree… Nos aventures ensemble, la naissance de notre fils Deragas… Ou bien encore la création de La Compagnie du Nord. Je pourrai parler de tous ces gens généreux rencontrés au fil du temps, cette communauté grandissante, mes officiers fidèles, ou alors ceux qui m’ont tout appris, ces chefs de caractères…
Mais il y’eut aussi des moments plus difficiles. Comme la mort des êtres qui m’étaient proches, l’assassinat de Rosaline, le corps de mon fils en place publique de Bree… La dissolution de la Compagnie, la perte de vue d’amis chers, les combats qui m’ont laissé des cicatrices tant physique que morale, les mauvaises rencontres…
Mais aujourd’hui, je crois que j’arrive au bout de cette longue existence, tous ces sourires toutes ces personnes, elles resteront à jamais gravée dans ma tête, dans les livres, tous ces souvenirs heureux partiront avec moi, mais resteront à jamais gravé dans l’histoire de la Terre du Milieu.
Je me nomme Nedert Valdarion, je suis né en l’an 2729 du Troisième Âge dans la ville de Pont-à-Tréteaux. Aujourd’hui vieux croûton assis sur son fauteuil ducal, prêt à raconter mes aventures à n’importe qui voudrait les écouter. Mon corps de vieillard est marqué de cicatrices, de trace de marque de ces dernières. Les cheveux blancs comme la neige, le teint pâle, les yeux bleus ridés et fatigués, le corps sec et frêle dont le ventre reprend ses terres et ses droits sur le reste. Je suis un vieillard, mais… tout va pour le mieux.
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Naissance, vie, vieillesse avancée, comment brosser une vie en quelques lignes, bien vu!
J’adore aussi ! :)
Magnifique
Très bien écrit, belle plume dans l’expression.
J’aurai eu envie de plonger davantage dans la vie de ton personnage quand même car on ne demande qu’à la découvrir encore plus :)
Merci pour tous vos commentaire ça me fait vraiment plaisir :)